Troisième vignoble dans une région qui peut déjà compter sur le Ruffus et le Chant d’Éole !
Dans quelques années, un « champagne » montois devrait voir le jour.
Le petit village montois de Nouvelles s’ajoute à la cartographie du monde viticole. Les premières vignes ont été plantées ce week-end sur le coteau de la Malone.
Du vin effervescent élaboré selon la méthode champenoise devrait en jaillir d’ici quatre ou cinq ans.
C’est donc un pari un peu fou qui prend forme à Nouvelles. Au départ il y a un banquier, Vincent De Busscher, qui tente l’expérience des vendanges en Champagne, dans la Maison Potié en 2006.
La passion naît. Quelques années plus tard, le Belge apprend d’un collègue géologue que la Belgique dispose de terroirs identiques à la Champagne dans le sud de Mons. Une résurgence du bassin parisien.
Muni de cartes géologiques, Vincent De Busscher repart en Champagne et convainc la famille Potié de se lancer dans l’aventure d’une plantation en Belgique.
Le coteau de la Malone apparaît comme le terrain idéal pour tenter l’expérience, et son propriétaire, le baron de Nouvelles, est tout disposé à en faire jaillir du vin. Il en a toujours rêvé. Le projet pouvait donc être mis sur les rails. Il aura tout de même connu un faux départ après une première présentation aux riverains du village de Nouvelles l’année passée. Ces derniers n’étaient pas enchantés à l’idée de voir des vignes aspergées de pesticides à quelques mètres de leur jardin.
Mais ces inquiétudes ont été prises en compte. Vincent De Busscher et son équipe ont totalement repensé le projet avec l’aide du professeur Jijakli de la faculté de Gembloux.
Le vignoble de Nouvelles fera ainsi l’objet d’une gestion intégrée, une expérience-pilote encadrée par l’université qui permettra de « tester de nouvelles techniques et pratiques pour diminuer encore la charge en produits chimiques de synthèse », précise le professeur Jijakli.
Cette nouvelle mouture a été présentée aux villageois il y a quelques mois et a permis de lever les inquiétudes du début. »
De plus, en accord avec les riverains, un comité accompagnateur encadré par la ville de Mons sera garant des bonnes pratiques en terme d’environnement et de protection de la santé « , ajoute Vincent De Busscher.
Ce week-end à Nouvelles, l’alignement des vignes a donc suivi celui des planètes qui a permis de concrétiser le projet d’un troisième vignoble dans une région qui peut déjà compter sur le Ruffus et le Chant d’Éole.
© http://www.dhnet.be – Lalieu Grégoire